En cabrio, par définition, il faut savoir
modérer ses envies audiophiles !
Un roadster qui roule, même fort paisiblement, sur une route de campagne, ne pourra
jamais être transformé en auditorium : bruits du roulement des pneus sur la route, bruit du moteur, bruits extérieurs, etc. trop de facteurs sonores entrent en jeu pour qu'on puisse se sentir comme dans son salon, avachi devant sa chaîne Hifi, un verre d'Armagnac à la main, à écouter dans la béatitude le Requiem de Mozart ou le saxo langoureux d'un jazzman inspiré...
D'ailleurs, ce n'est pas cela qu'on demande, au roadster : c'est d'abord de nous faire profiter d'ambiances, du vent dans les cheveux (lorsqu'il nous en reste !

), des odeurs (de foin coupé, d'air marin, d'étable même lorsqu'on est à la campagne !...)...
On veut d'abord vivre la route ! La musique, dans cet ensemble de sensations, n'est qu'un "
plus". Oh, un plus important, je ne le nie pas ! Mais seulement un plus, un accompagnement, qui ajoute, selon les lieux traversés, selon l'humeur du moment, sa note d'originalité, de musicalité à une atmosphère imposée par les paysages traversés...
Dans ces conditions, un minimum de puissance et de qualité sonore de l'installation de bord est souhaitable mais pas besoin - sauf cas particulier - d'aller beaucoup plus loin. Sur mon roadster, même pas équipé de l'option Bose, il y a, sauf erreur - les puristes et connaisseurs me corrigeront si je fais erreur

- cinq haut-parleurs : deux médium dans les portières, deux twitters au dessus du tableau de bord et un woofer dans le dos du conducteur. Les twitters et, dans une moindre mesure, les medium me donnent la sensation de stéréo, le woofer ajoute ses graves et cela - indépendamment de la fidélité
réelle de la restitution - suffit à donner du relief sonore à mes balades. Encore une fois, ce n'est pas la haute fidélité qui est ici recherchée, c'est l'atmosphère créée: lorsqu'il m'arrive de
cruiser, à quarante à l'heure, le long d'un front de mer au soleil couchant, j'aime me passer un vieux truc de ma jeunesse - un Presley un peu sirupeux ou bien un slow un peu langoureux par exemple... Si le minimum de restitution sonore est là (dans les graves et dans les aigus), pas besoin de haute-fidélité : c'est juste une atmosphère sonore qui ajoute à la magie de l'endroit. Ainsi sur la côte catalane - voire la côte landaise ! - on peut s'imaginer à Malibu ou sur la 66 (mais dans ce cas, c'est E. Mitchell que je mets : "
Sur la route de Memphis" !
Tout cela pour te dire que je n'ai aucune acrimonie, que je comprends, même, les amateurs audiophiles qui dépensent des milliers d'euros pour améliorer leur installation. Je suis content pour eux ! Mais, d'une part, pour une découvrable, améliorer à hauteur de l'investissement consenti, c'est quasiment mission impossible; d'autre part, les installations audio des voitures modernes - c'était très différent avant... - sont suffisamment correctes pour qu'on puisse s'en satisfaire dans la plupart des cas...