Celles qu'on n'a pas mais qu'on voit (parfois !) sur les routes...

Croisée  hier à Andernos (bassin d’Arcachon), avec comme un avant-goût de printemps malgré le ciel gris, cette Mercédès 280 SL en superbe état.

La classe SL est fort ancienne puisqu’elle remonte à 1952 (avec la légendaire et rarissime Mercédès 300SL). Naturellement, en presque 70 ans de production, il y eut de nombreuses générations de SL.

Celle-ci appartient à la série R107, la plus longtemps produite, puisqu’elle le fut de 1971 à 1987 ! Seize années de vie et plus de 237000 exemplaires (+ 62000 pour les coupés SLC), voilà qui est exceptionnel pour un cabriolet de luxe.

Celle que j’ai croisée hier est la plus « petite » du lot : la 280SL, comme son sigle l’indique, est mue par un 2,8l de cylindrée. Mais la voiture était disponible avec de nombreux moteurs qui, au fil des ans, évoluèrent. On compte ainsi de nombreuses versions, avec des moteurs qui vont de 2,8l à 5,6 l et de 6 à 8 cylindres : 280SL, 350SL, 380SL, 420SL, 450SL, 500SL, 560SL… Mais, quelle que soit leur cylindrée, ces voitures n’étaient pas  de véritables sportives, conçues davantage pour « cruiser », en particulier sur les motorways américaines, les USA étant le premier marché visé par la SL…

J’ajoute que les niveaux d’équipement (boîte méca, boîte auto), de finition ainsi que les options étaient extrêmement nombreux et débouchaient souvent sur des tarifs stratosphériques…

Certains n’aiment pas ces voitures : j’ai un ami qui estime que ce sont des « voitures de beauf »… Ce n’est pas mon avis : leur grand classicisme les rend à mes yeux intemporelles. Elles ont par ailleurs une bonne réputation de fiabilité. Deux raisons, sans doute, qui expliquent que leur cote en collection, loin de faiblir, grimpe vite lorsqu’ils s’agit d’exemplaires en parfait état.